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La vision de Stefano pour développer Tinext en Suisse romande

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Nous sommes à Yvoire, dans cette journée de résidence dédiée à l’enregistrement des trois épisodes de Podcast. 

Entre les enregistrements, c’est l’occasion de discuter. Pour mieux se connaître, comprendre les intentions et ambitions de chacune des personnes qui composent l’équipe de Tinext en Suisse romande. 
 
L’espace enchanté du Domaine de la Rovorée, qui nous accueille, dispose d’un beau salon au rez-de-chaussée où se sont réfugiés Stefano et Lydie afin de préparer leur intervention. Blottis dans des fauteuils de velours qui semblent diablement confortables. Ils discutent à voix basse, en aparté, et on sent une grande connivence entre eux. 
 
C’est là que Sacheen s’est glissée, discrète pour ne pas les interrompre, mais attentive à leur discussion. Non par curiosité, mais pour nourrir le contenu de cet article. 

Présentation de Stefano, CEO à l’accent chantant du Sud

Stefano, c’est le CEO de Tinext. Et nous avons la chance de l’avoir à nos côtés aujourd’hui pour l’enregistrement du podcast. Il est basé au Tessin, où se situe le siège de l’entreprise. Il a traversé le pays pour se joindre à l’équipe suisse romande, participer à cette journée de partage et enregistrer les épisodes. 


Après des études de Lettres et Philosophie avec une spécialisation en Histoire et Économie à l’université Statale di Milan, Stefano a fait ses armes dans la communication. Lorsqu’il a commencé sa vie professionnelle, les entreprises dans lesquelles il a évolué offraient un large spectre de services liés à internet. Il a donc, dès le début, eu l’occasion de travailler sur les premiers projets liés au digital en Italie. 


C’est après cette première expérience qu’il a co-fondé une entreprise de développement de solutions web. Cette entreprise a ensuite été acquise par Tinext et Stefano a rejoint la structure en tant que manager de ventes. Puis il a pris la tête du département web, avant de devenir CEO en 2013.

Interview - la vision de Stefano en 14 questions

Les fenêtres sont ouvertes pour laisser entrer le soleil et l’air du Léman, à quelques mètres. On entend le bruit d’une tondeuse, en plein cœur de la nature. Il fait frais, c’est la fin de l’été. Stefano a son ordinateur sur les genoux, la main posée sur le front, il tourne les phrases dans sa tête et rien ne vient interrompre cet instant studieux. Puis il se lève. Le temps d’un petit café pour se réchauffer et activer sa pensée et vient le moment de l’interview. 

1.    Comment est née la société Tinext ?

C’est difficile à dire, une combinaison de plusieurs choses. 

Sur les 4-5 dernières années, il y a un grand focus qui se développe autour du numérique, les outils de gestion de contenu. 

 

Tinext est en fait la suite de l’histoire de Tinet, une entreprise provider de connectivité internet au Tessin depuis 1994. L’entreprise a été vendue à Cablecom, et Tinext est venu créer la suite de l’histoire à partir de 2001. 

 

Nous avons développé le marché italien, puis est venu le moment de développer le marché suisse. La Suisse romande nous semblait plus accessible, culturellement parlant. Nous avions déjà des clients en Romandie. La Suisse alémanique viendra plus tard sans doute. 

2.    A quel moment est-ce que la Suisse romande est devenue une priorité pour le développement de Tinext ?

Lorsque j’ai démarré dans mon nouveau rôle, fin 2013, j’avais déjà fait quelques expériences avec la Suisse romande, avec des clients spécifiques. J’ai par exemple travaillé avec la Ville de Lausanne. 


Si on parle de distance, la Romandie n’est pas la plus proche du Tessin. Par contre, nous sommes proches du point de vue culturel.

C’est donc pour ces raisons que nous avons souhaité développer ce marché en priorité. Qui est, il faut le noter, au moins cinq fois plus grand que le Tessin.
 

3.    Est-ce que ça a toujours été une évidence d’avoir des bureaux basés en Suisse romande pour développer ce marché ?

On s’est très vite rendu compte qu’un marché ne peut pas être géré à distance. Il est nécessaire d’être présent, de connaître un réseau, d’avoir une proximité physique et culturelle. Et une bonne compréhension du marché n’est possible qu’en étant sur place.


Une relation clientèle sur le long terme se construit uniquement en ayant une présence. C’est pourquoi nous avons décidé d’avoir un bureau et une équipe dédiée sur ce marché.
 

4.    Et toi, tu as déjà pensé à venir en Suisse romande ?

Avant le Covid, je venais très souvent. En moyenne deux semaines par mois aux débuts, puis au moins une fois par mois. 


Maintenant je peux venir moins souvent mais j’espère pouvoir reprendre un rythme plus régulier. Notamment parce que maintenant il y a une équipe sur place.
 

5.    Comment gérez-vous les meetings d’équipe ?

On fait beaucoup de visioconférences. Il y a encore beaucoup de télétravail en ce moment, même si on commence gentiment à reprendre nos habitudes.
La relation avec la clientèle nous manque beaucoup. Et celle avec nos collègues aussi ! Prendre un café ou déjeuner ensemble. Ou même partir faire une course à pied entre collègues, c’est quelque chose que nous faisions très souvent dans nos bureaux tessinois avant la pandémie. On a tout ce qu’il nous faut : des douches, des espaces de rencontre,...
C’est très important ces moments de partage. Je suis impatient de retrouver cette façon de gérer les rapports professionnels.
 

6.    Tu as déjà fait de la course à pied avec tes clients ?

Oui ! Pas récemment, mais oui je l’ai déjà fait.

7.    Quel est ton meilleur souvenir avec les équipes en Suisse romande ?

Si on parle des trois derniers mois, je dirais la rencontre avec toute l’équipe. Partager avec eux et découvrir les différentes expériences professionnelles et humaines de chacun.


Et avant ça, l’ouverture du bureau. La rencontre avec les nouveaux clients potentiels. Le développement de la stratégie “Go to market”, comment se positionner, construire une proposition sur-mesure pour le marché. Car ce qui marche bien au Tessin ou en Italie n’est pas forcément adapté au marché romand. Il faut donc bien comprendre à qui on s’adresse, quelles sont les compétences à mettre en avant, créer une position de valeur spécifique pour le marché. Ça prend du temps mais c’est aussi très intéressant !

8.    Est-ce qu’il y un moment de partage avec les équipes dont tu aimerais nous parler ?

L’expérience qu’on a eue à la Résidence à Yvoire, lors de l’enregistrement du podcast. C’était un moment propice au partage, comme on n’en a jamais dans nos réunions habituelles.


On a parlé de la culture de l’entreprise, de comment construire une relation client à Genève, les éléments qui peuvent rendre ce bureau spécial par rapport au marché, ce qui nous rend différent face aux autres entreprises déjà présentes.


C’était une discussion très ouverte, out of the box. 

9.    Quand on parle de la digitalisation, est-ce qu’il y a des entreprises, des domaines sur lesquels tu préfères travailler ?

Je trouve très intéressant tout ce qui est retail, parce qu’il y a des interactions avec l’utilisateur final, sur plusieurs canaux. On a travaillé sur des projets avec des enjeux très intenses. Il y a beaucoup d’éléments à considérer.


Sur le marché, localement, je pense qu’il y a également des entreprises qui sont dans un moment très intéressant : la réalisation d’un grand changement. Ils ont atteint le moment parfait de maturité. Et je trouve très intéressant d’être présent à ce moment précis. C’est énergisant !

10.    Est-ce qu’il y a un moment idéal pour faire appel à Tinext ?

Oui. Le moment idéal est quand l’entreprise a compris le besoin et l’urgence de réaliser un changement. Mais avant de faire le choix d’un outil en particulier, elle veut prendre du recul, mieux comprendre quelle relation avec le client est la plus importante et stratégique.


Si on démarre à ce moment, on a des chances de mettre en place un parcours qui aura de la valeur.

11.    Quel est ce grand rôle de valeur que tu peux jouer pour une entreprise ?

D’abord, tout au début du processus, il s’agit de comprendre les potentialités et prioriser les activités qu’on peut mettre en place avec le client. Ce sont les premières étapes importantes. Puis la sélection des outils, les mettre en place et faire les intégrations techniques nécessaires. 


On fait une définition des mesures qu’il faut prendre. C’est le moment stratégique, le moment de décision. Et notre valeur se trouve là. Nous amenons notre expertise et notre support. Nous sommes une sorte de “sparring partner” pour mieux comprendre comment démarrer et quelles sont les priorités à donner aux différents projets pour être aligné aux enjeux que les entreprises ont du côté des clients. 
 

12.    Ce processus vers la digitalisation peut-il échouer, peut-il mal se passer pour l’entreprise ?

Oui. Il n’y a pas de recette miracle. La raison est que, souvent, beaucoup de pression est mise sur le senior management, le board, pour mettre en place des transformations. Je le vois beaucoup depuis 2021. Et les projets ne sont pas toujours matures au niveau de la conception, du positionnement, des solutions à mettre en place, des ressources internes. Ils n’ont pas les éléments nécessaires pour les mettre en place.


On travaille parfois sur des projets qui sont basés sur des outils ou des technologies qui sont très complets, avec une très grande puissance au niveau de leurs possibilités. Mais personne dans l’entreprise ne peut s’en occuper. Car le focus a été mis sur l’adoption de l’outil, mais pas sur le bénéfice qu’il peut apporter sur le long terme ni sur son évolution. 


C’est très frustrant, car les budgets sont importants, demandent beaucoup d’énergie et de ressources externes. Et une fois qu’ils sont démarrés, ils n’atteignent pas les attentes en termes de valeurs pour l’entreprise.


L’autre problème que je vois souvent, ce sont les ressources en général. Les entreprises se rendent compte que, si une nouvelle pandémie se déclare, elles doivent être armées pour y répondre. Mais il n’y a pas les compétences sur le marché pour amener cette énorme transformation sociale, qui est devenue une urgence après le covid.


Donc la pression et la nécessité de faire quelque chose ne nous laissent parfois pas le temps de faire une réelle analyse. 

13.    Dans le podcast, tu parles beaucoup d’humain. Pourquoi est-ce que c’est important pour toi ?

Je trouve que, en tant que dessinateur d’expériences digitales, on doit considérer l'humain au centre de l’expérience numérique. C’est pour l’humain, l’utilisateur, que l’on fait tout ça. 


On parle de plus en plus de personnalisation, de clustering. On doit être capable de reconnaître l’utilisateur dans tous les différents “touch point” et canaux. On ne peut pas considérer qu’il est différent s’il arrive par Facebook ou par e-mail, plutôt que par l’application mobile.


Pour construire ce genre d’expériences, on travaille d’humain à humain. Les éléments qui sont centraux pour nous sont le marketing, la relation client, la vente, car ce sont eux qui ont la relation avec le client. C’est ici qu’on amène nos compétences techniques ou de conseil et accompagnement.


On travaille beaucoup sous forme d’ateliers, donc des relations humaines. Le problème vient parfois de la culture d’entreprise, si elle est prête ou non pour ce genre de démarche.

14.    Et finalement, pourquoi choisir Tinext et pas une autre entreprise ?

Tinext est une entreprise qui a la taille adéquate. On a suffisamment de personnel, très compétent, mais tout en gardant une taille humaine.

Cela nous permet une certaine proximité avec nos clients et la possibilité de discuter à tous niveaux. Ça m'est déjà arrivé que le manager de l’entreprise demande à parler avec moi. Ou avec le directeur de la production. Et ça c’est quelque chose qui fait la différence.


Nous sommes également flexibles. Nous pouvons ainsi nous aligner aux objectifs de l’entreprise. Et c’est un esprit que nous voulons garder, même avec la croissance future de l’entreprise.

Pour clore l’entretien, nous avons abordé un point essentiel, celui de la dédramatisation.

 

Selon Stefano, il faut commencer par dédramatiser la notion de transformation digitale.

 

Numérisation, digitalisation, ce sont des termes qui font parfois peur, mais en soi toutes les entreprises passent par des transformations continues tout au long de leur existence. L’important avec la digitalisation, est de remettre le client au centre de toutes les préoccupations.

 

Tinext va pouvoir aider ses clients dans cette démarche, en réduisant la distance avec eux. Faire preuve d’empathie, comprendre les métiers de chacun, et ne pas transformer la totalité de l’entreprise, mais uniquement leur approche par rapport aux clients.

 

“Cela fait partie de notre ADN depuis que Tinext existe, depuis 20 ans” ajoute-t-il en conclusion.

 

Merci à Stefano pour ses réponses et sa vision de l’entreprise Tinext.

 

A très vite, dans notre prochain article pour découvrir l’équipe Tinext Suisse romande et comment celle-ci a été constituée.

Ecoutez le premier épisode :

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